Ecothérapies

A l’heure où 90% des personnes vivant dans les pays industrialisés habitent en ville, la déconnexion avec l’environnement naturel se fait de plus en grande. A l’échelle mondiale, plus de la moitié de la population vit dans un espace urbanisé. Parallèlement, le développement des technologies et du virtuel a pris la place de l’agriculture et du temps passé en extérieur. Tout cela amène un dérèglement du système nerveux et engendre de nombreuses maladies…

Ainsi, dès les années 80-90 plusieurs chercheurs se sont intéressés aux relations entre les individus et la nature dans une perspective de prévention pour la santé. Des études ont ensuite montré les effets bénéfiques de ces pratiques : diminution du stress et de l’anxiété, diminution des maladies inflammatoires, abaissement de la pression artérielle et des troubles cardiaques, augmentation de la détente et du bien-être, renforcement de l’immunité et des capacités de concentration, amélioration du sommeil, apaisement des émotions et des ruminations, développement de l’imagination et de la créativité, ouverture aux habiletés relationnelles, amélioration des capacités d’adaptation validant l’hypothèse de la biophilie ( élan inné de se connecter à la nature) etc…

Aujourd’hui, les écothérapies se développent comme la sylvothérapie, le bain de forêt ( appelé shinrin-yoku au japon), la walking therapy (thérapie par la marche consciente), l’awareness ( sorte de mindfulness, de méditation en nature) ou le land art (créations inspirées par la nature) par exemple et aussi d’autres approches plus sensibles sur les enjeux éducatifs et sociaux comme l’écologie profondele travail qui relie (TQR), la psychologie environnementale, l’hortithérapie et les jardins thérapeutiques, la permaculture humaniste, sans oublier la zoothérapie utilisant la médiation animale et la phytothérapie traditionnelle ( utilisation des plantes, huiles essentielles, élixirs floraux etc…)

Se sont des approches sensibles pouvant soulever des émotions intenses et de profondes réflexions sur l’état de la planète dans une perspective écologique et de protection environnementale mais aussi dans une dimension systémique et transpersonnelle. C’est pourquoi il est important que les praticiens en Ecothérapies fassent preuve d’éthique, d’ouverture d’esprit et de bienveillance et soient dotés de compétences cliniques pour animer ces sessions qui souvent se font en groupe avec des visées plus ou moins thérapeutiques selon les participants qui s’y trouvent.

Caroline TEBERNE

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