La pratique de la méditation est devenue très courante mais elle se fonde sur des attitudes intérieures qu’il ne faut pas négliger si l’on veut vraiment en récolter les fruits. Jon Kabat-Zinn, un des pionniers en occident, les a enseignées dès les années 70, dans sa clinique du stress dans le Massachussetts. Revenons-y. Il y a d’abord le non-jugement qui consiste à devenir un témoin impartial de son expérience, observer ce qui est et ses propres pensées sans les rechercher ou y réagir. Il faut aussi cultiver la patience en acceptant le rythme réel du déploiement de la vie en soi et autour de soi, ce qui permet d’apprécier de mieux en mieux chaque instant qui passe. La qualité complémentaire qui aide à cela est de cultiver l’esprit du débutant comme si l’on découvrait la pratique à chaque fois, en mettant de côté ce que l’on sait ou que l’on croit savoir. Ceci permet de rester ouvert à de nouvelles expériences et de nouvelles perceptions. La qualité suivante est la confiance en soi, en son ressenti et à son intuition qui se développent au cours de la pratique. Ensuite il faut garder à l’esprit qu’il n’y a aucun but à atteindre en méditant, rien à vouloir changer dans l’expérience de l’instant, ce qui nous met paradoxalement dans une attitude de non-effort. De-là, découle l’attitude d’acceptation de ce qui est et de rester avec, de respirer avec… dans le sens de voir les choses telles qu’elles sont et dans leur impermanence… Ce qui amène au fameux lâcher-prise qui est en fait la capacité à se détacher de toute pensée, émotion ou sensation…
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